Ces derniers jours, il s'est passé quelque chose. À Lille, lors de Rituel et performance • séminaire d'exploration et de création radical avec l'autrice et performeure Louise Desbrusses, le temps s'est ouvert.
Comme si c'était évident, je me suis laissée danser par mon imaginaire, je l'ai dessiné et je l'ai écrit, avant de performer seule dans un patio mouillé, sous les yeux de quelques invité·es.
Avec des inconnu·es devenu·es familier·es en un clin d’œil, nous sommes entré·es dans l'univers de Louise. Le doigt dans un engrenage surprenant autour du processus de création, mêlant les médiums entre eux et effaçant strictement la séparation entre l'art et le reste.
Piochant dans les théories élaborées par Anna Halprin, formée au Tamalpa institute et ajoutant ses propres recherches et expériences, Louise Desbrusses a mené ce séminaire dans une atmosphère d'introspection et de technique. Je suis fascinée d'avoir acquis tant d'outils en si peu de temps. Ces quelques jours furent pour moi l'occasion de faire un point autour de mon approche créative et la manière dont je communique mes intentions. Ce fut également un temps de partage de perceptions de la création des autres : des échanges faits de dialogues esthétiques dansés, dessinés, verbalisés avec une délicatesse inouïe.
Ce qu'il m'en reste est immense, à faire fleurir.
C'est indéfinissable. Le temps n'existe plus. Et la pluie tombe toujours à la bonne heure.
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